Fast Fashion versus Slow Fashion
La Fast Fashion
La Slow Fashion (mode lente si l’on traduit mot à mot de l’anglais. Eh oui, encore un terme emprunté à nos voisins) est un terme que l’on entend de plus en plus. C’est un mouvement qui s’oppose directement au terme Fast Fashion (donc, mode rapide, n’est ce pas ! Je pense ici, et je vais les NOMMER ! Shein, Temu, H&M etc...) et promeut une vision étique, durable et pensée de notre rapport aux vêtements.
Pour bien comprendre la Slow Fashion, il faut comprendre aussi ce qu’est la Fast Fashion, alors c’est parti !

La Fast Fashion pousse à la surconsommation, avec des collection de basse qualité, renouvelées bien trop souvent. Selon l’ADME; elle est no2 des industries polluantes au monde, après le pétrole.
Ravages à grande échelle
- Surproduction donc gaspillage (des montagnes de vêtements s’accumulent et polluent le monde)
- Pollution de l’eau et émissions de CO2, liées à la production de masse, dans un monde où l’eau se fait de plus rare
- Conditions de travail dégradantes à l’étranger (Hé bien oui, comment pensez vous que les prix de vente de la Fast Fashion soient aussi bas ?… Exploitation des adultes, et dans bien des cas, aussi des enfants – selon l’OMS « 15% des enfants âgés de 6 à 14 ans issus des bidonvilles de Dakha, au Bangladesh, exercent un travail à temps plein dans l’industrie textile. Passés 14 ans, cette proportion passe à 50% ».
Un exemple concret
Ceux qui me connaissent savent que je me rends, plusieurs fois par an, à Ploufragan ! Ha ha ! Ca rime, arrête ta frime !
J’étais là bas mardi dernier (formation « améliorer » son site Internet… Y’a encore du boulot à faire !) Une participante, qui fabrique des jouets en bois, m’a dit qu’elle venait à peine de mettre une de ses créations sur son site (quelques jours) qu’il était déjà apparu sur le site de shein ou temu…, je ne me souviens plus lequel.(Je leur enlève les majuscules, ils ne les méritent pas. Non seulement ils exploitent leurs travailleurs (bien évidemment, comment peut-on autrement vendre un bonnet à moins de €5 quand ça n’est même pas le prix d’une pelote de laine !) mais en plus, CE SONT DES VOLEURS ! T
La Slow Fashion
La Slow Fashion est un courant prônant une consommation plus consciente : on n’achète pas n’importe quoi, n’importe quand, à n’importe quel prix. On privilège la qualité à la quantité, on redonne de la valeur à nos vêtements. On peut les réparer, les recycler, les transmettre.
D’un choix à la fois personnel et collectif émanent les avantages suivants :
- En achetant moins, on réduit son empreinte carbone
- On soutient les artisans (comme moi !) ou entreprises qui n’exploitent pas des travailleurs
- A long terme, on fait des économies car les vêtements issus de la Slow Fashion durent plus longtemps
- On affirme son identité, en développant UN STYLE PERSONNEL loin des diktats des tendances éphémères (on ne s’habille pas « comme tout le monde » parce que apparemment, c’est à la mode maintenant. Alors on devient un mouton qui suit le chef du troupeau…)
- On reprend le contrôle de notre consommation
- On sait d’où nos vêtements proviennent (transparence)

Comment intégrer la Slow Fashion dans la vie de tous les jours
On fait le tri…
On ne garde que les pièces qu’on aime et que l’on veut porter. Le reste, on le donne pour qu’il rendre quelqu’un d’autre heureux ! Donc on devient un peu plus minimaliste…
Quand c’est possible, on répare !
Si c’est de la bonne qualité, alors très sûrement, c’est REPARABLE ! Si vous ne pouvez pas le faire vous même, vous n’aurez aucun mal à trouver un artisane locale qui puisse vous le réparer. De cette façon, vous pouvez aussi personnaliser vos vêtements. Vous choisissez ce que vous voulez pour cacher ce trou dans votre robe préférée ! Les coutures peuvent être recousues, les chaussures en cuir réparées, les trous dans les pulls retricotés.
On achète en seconde main
De nos jours, aucun problème pour trouver une friperie, un vide-dressing ou un site internet qui spécialise dans les vêtements de seconde main (ex Vinted).
On consomme moins souvent et on achète responsable

En consommant moins, vos finances se portent mieux.
Bien sûr, la mode responsable, la Slow Fashion coûte plus que les vêtement fabriqués dans des ateliers de misère. Souvenez vous que l’on paye pour la qualité, donc on n’ a pas besoin de la quantité ! Au bout du compte, on s’y retrouve, n’est ce pas ?
La première chose à se demander : est ce que j’en ai vraiment besoin ? Et si oui, puis-je le trouver localement ? Y a t’il un artisan qui les fabriquent près de chez moi ?Une boutique locale ou un marché artisanal peut-être ?
Personnellement, j’ai la chance d’avoir une fileuse de laine à cinq kilomètres de chez moi , B et B Kerlouet.
Je dois avouer que j’ai encore de la laine achetée chez eux il y a deux ans. Elle est tellement belle… Mais oui, je promet que je vais arrêter de l’admirer et je vais très bientôt en faire profiter mes clients !
On conclut sur la Slow Fashion
La conclusion ? MOINS c’est MIEUX. Cela dit, je comprends qu’avoir moins n’est pas toujours un choix et donc je m’adresse aux personnes qui peuvent se permettre de consciemment faire ce choix.
My parents and mes grand-parents (et ceux avant eux) n’avaient même pas à y réfléchir. La Fast Fashion n’existait pas alors et je me souvient avoir une tenue pour le dimanche, et une ou deux de plus pour aller à l’école. Les vêtements avaient une VALEUR, on ne les jetais pas, mais on les réparait. Nous étions 5 filles dans ma familles et on se passait les vêtements au fur et à mesure qu’on grandissait.
La Slow Fashion ne vous invite pas à retourner aux moyen âge mais plutôt à un retour vers le future. Un future où on ralentit et réfléchit, où on se fait du bien tout en contribuant à créer une industrie plus respectueuse de la planète et ses habitants.

